mardi 21 juin 2022

Quelques conseils après les PUC (juin 2022)

 Chers tous, chères toutes, les examens sont déjà terminés, les copies sont corrigées, il nous reste le devoir, toujours pénible, d'évaluer vos efforts. Autrement dit, d'associer un numéro à chacune des épreuves (CTE, CTO, Médiation, PCTE et PCTO) qui composent votre examen de certification. C'est un travail réducteur qu'on nous demande de faire, étant donné qu'on ne tient pas compte ni de votre effort ni de votre évolution depuis le début de votre formation en octobre. D'autant plus que vous avez été tous (et toutes) au-dessous de vos capacités, surtout en ce qui concerne l'expression orale: le fait de faire les épreuves orales avant l'examen écrit n'a pas contribué à améliorer vos notes.  

Mais on nous demande d'être le plus objectifs possible, ce que nous faisons souvent à contrecoeur. Si vous avez réussi, mes compliments. Vous avez déjà vos certificats en poche, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Si vous avez encore quelques épreuves à passer en septembre... vous avez encore une chance. Je suis vraiment désolé, c'est l'aspect le plus désagréable de notre métier. 

Ceci dit, je me permets de vous donner quelques conseils. Je suis bien placé pour en offrir, étant donné les trop longues heures de labeur que les corrections m'ont imposées et les erreurs que vous m'avez contraint à lire ou à écouter. 

  • problèmes de lexique: votre créativité linguistique n'a pas de limites... Je passe à côté de tous les hispanismes que vous avez créés pour l'occasion. Là, vous montrez votre hardiesse. À l'autre bout du spectre nous trouvons les timides, ceux qui utilisent faire, choses et personnes à tout bout de champ. Vous devez faire preuve d'une grande maîtrise du français, et il faut que le vocabulaire occupe la place d'honneur dans vos capacités communicatives. Je me souviens maintenant d'une rédaction C1 où il fallait parler de l'entreprise: pour éviter de répéter "travailleurs", certains d'entre vous ont fait recours aux "personnes"... deux ou trois fois. Vous devez connaître (et utiliser!) salariés, employés, personnel... Il existe plusieurs sites où vous pouvez trouver des champs lexicaux de (presque) tous les domaines, je vous conseille Le français entre quatr'z'yeux, vous avez là l'embarras du choix. Sinon, vous avez un livre, Vocabulaire progressif du français, que vous connaissez sans doute. 
  • compréhension orale: c'est sans doute l'épreuve qui vous a posé le plus de problèmes, même si certains d'entre vous se sont très bien débrouillés. En tout cas, les résultats sont meilleurs que l'année dernière, peut-être parce que les documents source étaient (en général) moins compliqués... Je vous invite à refaire les test que nous avons déjà faits,  à écouter des podcasts de façon compulsive (Communfrançais nous propose quelques sites pour améliorer vos compétences, je vous conseille vivement d'écouter France Info ou France Inter). Sinon, faire des dictées en ligne vous fera le plus grand bien (La dictée d'Archibald ou celles de Dictaly), étant donné que le troisième exercice d'écoute (celui où il fallait trouver les mots justes d'une émission radio) a été calamiteux. 
  • compréhension écrite: en général, vous avez réussi vos tâches... mais il y en a qui ont un excellent niveau de français et qui par contre ont échoué. C'est peut-être l'épreuve que vous pouvez travailler le mieux en solo: lisez votre journal tous les jours, cherchez des articles en ligne, faites les questionnaires que nous avons déjà travaillés... 
  • production /médiation écrite: même si vous vous vous êtes bien débrouillés (pas tous) je vous invite à lire -et à appliquer- les conseils que je vous offre dans ce post de mon blog. Il y a des erreurs qui passent mieux à l'oral qu'à l'écrit (où vous avez plus le temps de réfléchir, de chercher vos mots, de trouver la meilleure manière de vous exprimer). Si on vous demande encore d'écrire une lettre formelle, pensez à respecter les codes socio-linguistiques (pas de "Salut, Monsieur" ou de "Cordialement"). 
  • production / médiation orale: c'est sans doute l'exercice que nous avons travaillé le plus... et aussi celui où vous avez brillé le moins. Angoisse, stress, trac, c'est toujours la même histoire. Il faut que je vous avoue que je suis un peu déçu, je connais votre niveau à l'oral et le résultats des épreuves est très en-dessous de vos capacités... On avait fait bien des efforts et les résultats ne sont pas à la hauteur de notre travail. C'est sans doute l'épreuve que vous aurez plus de mal à travailler en solitaire. Cherchez des documents ou des infographies en espagnol pour la médiation, essayez des exercices d'expression à partir de sujets de société ou de thèmes d'actualité les plus polémiques  possibles (Le Baobab Bleu ou Cap sur le FLE en proposent quelques uns). Le conseil que je peux vous donner, c'est de rester tranquilles: une recommandation aussi facile à offrir qu'elle difficile à mettre en pratique. 
Bonnes vacances à tous et à toutes. D'ici septembre... tâchez d'être heureux. 


vendredi 3 juin 2022

Pourquoi dit-on "faire un pataquès" et des "noms d'oiseaux" ?

Pourquoi dit-on être “soupe au lait” et une “cohue” ?

Pourquoi dit-on « une note salée » et un « rond-de-cuir » ?

Pourquoi dit-on "être dans le coaltar" et "qui va à la chasse perd sa place" ?

Pourquoi dit-on “pas de bol” et “poser un lapin” ?

Pourquoi dit-on être “plein aux as” et “nickel” ?

Pourquoi dit-on "frais comme un gardon" et une “arlésienne” ?

Pourquoi dit-on « être connu comme le loup blanc » et « apprendre par coeur » ?

Pourquoi dit-on “être mis à pied” et “être sur la sellette” ?

Pourquoi ne doit-on pas dire “impacter” et quelle est l'origine de l'expression “faire le pied de grue" ?

Pourquoi dit-on « boire cul-sec » et « jeu de mains, jeu de vilains » ?

Pourquoi dit-on la « portion congrue » et « avoir un Jules » ?

Pourquoi dit-on un “secret de polichinelle” et un produit “griffé” ?

Pourquoi dit-on être “chauvin” et la “langue de bois” ?

Pourquoi dit-on « avoir du toupet » et « tirer son épingle du jeu » ?

Pourquoi dit-on “se tenir à carreau” et “être un tire-au flanc” ?

Pourquoi dit-on “ramener sa fraise” et “se faire lyncher” ?

Pourquoi dit-on “prendre une veste” et “monter en épingle” ?

Pourquoi dit-on “prendre ses cliques et ses claques” et “à la bonne franquette” ?

Pourquoi dit-on “passer un savon” et un congé “sabbatique” ?

Pourquoi dit-on “ne pas faire de quartier” et “trier sur le volet” ?

Pourquoi dit-on “ne pas avoir un radis” et « brûler la chandelle par les deux bouts » ?

Pourquoi dit-on “laver son linge sale en famille” et “voler dans les plumes” ?

Pourquoi dit-on “kif-kif” et “réduire comme peau de chagrin” ?

Pourquoi dit-on “être franc du collier” et un “chassé-croisé” ?

Pourquoi dit-on “être en rade” et “mi-figue mi-raisin” ?

Pourquoi dit-on “entrer comme dans un moulin” et “tirer des plans sur la comète” ?

Pourquoi dit-on “éclairer la lanterne” et “faire un four” ?

Pourquoi dit-on “avoir la dalle” et un ”ersatz” ?

Pourquoi dit-on “compter pour du beurre” et "prendre des vessies pour des lanternes" ?

Pourquoi dit-on “abracadabra” et la “trêve des confiseurs” ?

Pourquoi dit-on « en son for intérieur » et “mettre à l'index” ?

Journées FLE 2024: Civi en FLE