La fin de vie est la formule qui a été retenue pour le projet de loi du gouvernement, la plus neutre possible, la moins sujette à controverse. Tout le monde est d'accord pour dire que la mort, c'est la fin de l'histoire. Donc jusque là, tout va bien.
En fait, si l'expression est générique, c'est aussi qu'elle couvre des questions diverses, dont celle ci sensible, dite de l'aide à mourir, incluant le sujet brûlant de l'euthanasie, principe introduit dans la version provisoire du projet de loi publié mi décembre 2023.
Sans doute qu'euthanasie, malgré son sens originel du grec, la bonne mort a été jugée trop repoussoir. De même, et là, on est moins surpris que l'expression de suicide assisté est elle aussi censurée. Suicide qui a été formé au XVIIIᵉ siècle sur le modèle des homicides. C'est moi qu'on assassine. Pierre Desproges, lui, dans sa Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, avait proposé le sigle IVV, L'interruption volontaire de vieillesse.
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